La section européenne du lycée Léonard de Vinci à Montaigu a consacré toute l’année de 1ère au thème « Europe et immigration ». Dans le cadre de ce projet, le professeur de la discipline non linguistique (DNL) enseignée en anglais, l’histoire-géographie, et la professeure d’anglais ont emmené les élèves à Bruxelles pour visiter la Commission Européenne et le Parlamentarium.
Ce binôme d’enseignants a, par ailleurs, organisé différentes rencontres en anglais à Montaigu et à Nantes. Ainsi, des rencontres avec des associations travaillant avec des migrants ont eu lieu ainsi que des actions avec la Région Pays de la Loire. A la fin de l’année, une session parlementaire sur la question migratoire en Europe a été organisée avec des lycéens des Herbiers.
Parmi ces activités, celle qui a le plus marqué Ewenn est la rencontre avec deux migrantes. L’une était d’Erythrée, l’autre de Taïwan. Elles ont raconté leur parcours et leur situation actuelle en France. « Je ne connaissais pas du tout la situation en Erythrée. La jeune femme que nous avons rencontrée a fui son pays parce qu’elle y était forcée de faire un service militaire». Si cet échange en anglais n’a posé aucune difficulté à Ewenn, la simulation d’une session parlementaire européenne en anglais a été plus compliquée. Avec un groupe de lycéens des Herbiers, ils ont débattu autour de la question migratoire afin de voter une loi européenne. Les élèves étaient répartis dans différents groupes pour représenter chaque parti européen. Chaque groupe a préparé un projet de loi sur la migration. Ensuite, les différents groupes ont présenté et défendu leur projet de loi. « Maintenant j’ai un nouveau regard sur le parlement européen. Je ne connaissais pas son fonctionnement. Je me sens encore plus concerné par l’Europe. »
Jeanne a été particulièrement touchée par l’intervention d’une association nantaise qui s’occupe de migrants mineurs : « On ne se rend pas compte, mais il y a beaucoup d’enfants qui viennent sans leurs parents. On a le même âge mais on est très privilégiés par rapport à eux. » Puis, elle raconte que le voyage à Bruxelles a été un moment fort de l’année : « Lors de la visite de la commission européenne on nous a expliqué comment on fait les lois en Europe. On a vu comment des désaccords entre les pays peuvent se créer. » Est-ce qu’elle ira voter aux prochaines élections européennes ? « Bien-sûr ! Les lois européennes nous concernent concrètement au quotidien. Elles ne sont pas loin de nous ! »
Quant à Nina, elle a adoré le voyage à Bruxelles mais ce qui lui a le plus plu, c’est le débat parlementaire : « Tout le monde était impliqué. Et puis il y avait le jeu de rester dans le rôle du parti qu’on représentait. Pour ceux qui représentaient les extrêmes il y avait évidemment une touche d’humour. « Mais au-delà de ces différentes activités c’est la section européenne en général que Nina retient comme particulièrement enrichissante: « on apprend beaucoup plus que dans un cours classique. C’est un plus, ça nous donne beaucoup de culture et ça nous ouvre à l’Europe. »